YART-Yamaha triomphe et décroche le titre mondial d'endurance 2025 en FIM EWC

Dans le monde des courses motos, rares sont les compétitions qui rassemblent autant de passion et d'adrénaline que le championnat du monde d'endurance FIM EWC. La saison 2025 a été marquée par des rebondissements inattendus et des duels acharnés, culminant avec la 88e édition du Bol d'Or, qui a non seulement vu la victoire de Suzuki, mais également le sacre du YART-Yamaha au titre mondial. Tandis que les coureurs et les équipes se battent pour la suprématie sur la piste, le championnat démontre une fois de plus son attrait, avec des marques emblématiques comme Yamaha, Suzuki et Honda, toutes en lice pour la gloire.

Un dénouement palpitant au Bol d'Or

La dernière manche du championnat 2025 au Bol d'Or a commencé dans une ambiance chargée d'excitation. YART-Yamaha, se démarquant avec sa Yamaha #7, était en quête de points précieux pour assurer la couronne mondiale, face à la forte concurrence du BMW Motorrad World Endurance Team. Ces deux équipes se disputaient la tête du classement général avec seulement un point de différence, rendant le dénouement de cette course crucial pour les deux camps.

La qualification a donné le ton pour la course : le YART-Yamaha a réussi à se hisser à la quatrième place, obtenant ainsi des points supplémentaires. Cependant, la concurrence s'est intensifiée dès le départ. En effet, les équipes, telles que Suzuki avec sa GSX-R1000 #1 pilotée par des pilotes de renom comme Gregg Black et Etienne Masson, ont rapidement pris les devants. Le premier relais a été marqué par de nombreuses manœuvres audacieuses, où chaque pilote tentait de surpasser son rival. Tout au long de la course, les stratégies de ravitaillement et de pneumatiques, notamment entre Bridgestone, Michelin et Dunlop, sont devenues des éléments décisifs.

Au fur et à mesure que les heures passaient, des problèmes mécaniques ont commencé à émerger, mais c'est dans la dernière demi-heure que le drame a atteint son paroxysme. La BMW #37, qui luttait pour la tête, a connu une casse moteur, ce qui a permis à la Yamaha #7 de prendre la deuxième place, synonyme de titre mondial. Ce retournement de situation a été retentissant dans le paddock, et le team manager de YART, Mandy Kainz, a lâché : « C’était une fin incroyable, et je suis tellement fier de toute l'équipe. Nous n’avions pas le rythme de nos rivaux, mais nous n’avons jamais abandonné. »

Les enjeux de la saison et la performance des équipes

Au-delà du dénouement du Bol d'Or, la saison 2025 a été riche en aventures et en rebondissements. Chaque course a révélé des enjeux stratégiques et techniques cruciaux dans le cadre du Championnat du monde d endurance. Le championnat a débuté avec la 48e édition des 24 Heures Motos, dans laquelle les équipes se sont battues sous des conditions parfois difficiles. Il faut rappeler que le YART avait remporté les 24 Heures Motos plus tôt dans l'année, un excellent tremplin pour aborder le Bol d'Or.

Les performances en endurance prennent en compte des éléments variés, tels que la préparation physique des pilotes, l'endurance des machines, ainsi que la capacité des équipes à gérer les situations de course. Lors de la saison 2025, YART-Yamaha a démontré une résilience admirable, face à la précarité qui a souvent marqué les courses d'endurance. Cela a été particulièrement vrai pour le pilote Karel Hanika, qui a dû composer avec des problèmes de santé qui l'ont contraint à quitter la course précocement, laissant Marvin Fritz et Jason O’Halloran poursuivre l’épreuve sans lui.

Les performantes et légendaires Yamaha et Suzuki

Yamaha et Suzuki sont des rivales historiques sur le circuit d'endurance, chacune avec sa propre approche et stratégie de compétition. Yamaha, représentée par le YART, s'est fermement établie comme une force incontournable au cours des années passées, en s'adaptant aux innovations techniques et en offrant des motos performantes. Le YART-Yamaha a remporté son troisième titre mondial, montrant la constance de sa performance, après ceux de 2009 et 2023.

De son côté, Suzuki continue de rafraîchir ses modèles avec des innovations techniques significatives. La Suzuki GSX-R1000 #1 a montré sa supériorité lors du Bol d'Or, terminant avec une avance impressionnante mais, de son point de vue, cela n'a pas suffi pour coiffer la couronne mondiale en raison de la performance résiliente de YART. La bataille entre ces marques emblématiques contribue non seulement au spectacle mais façonne également l'évolution des sports mécaniques. Ces deux marques investissent considérablement dans la recherche et le développement, cherchant constamment à améliorer leurs véhicules.

• Yamaha: Force dynamique au sein du championnat, avec un palmarès impressionnant.
• Suzuki: Innovation continue avec sa GSX-R1000, montrant une performance exemplaire lors de chaque course.
• Honda: Également présente en endurance avec la CBR 1000 RR-R, ayant conservé la Coupe du monde FIM Superstock.
• Kawasaki: Bien que moins présente, leur modèle offre des compétences techniques intéressantes.

Un regard sur les autres équipes et catégories

La compétition au sein du FIM EWC ne se limite pas aux titans comme YART-Yamaha ou Suzuki. D'autres équipes, telles que National Motos Honda FMA, ont également mené des saisons impressionnantes. En catégorie Superstock, ils ont réussi à conserver la Coupe du monde, mettant en avant la qualité de leur Honda CBR 1000 RR-R, pilotée par Valentin Suchet, Guillaume Raymond et Johan Nigon. Cette victoire souligne l'importance de la constance et de la vitesse, même en dehors des catégories principales.

Au-delà de la simple compétition de vitesse, le Trophée Mondial FIM d'Endurance réservé à la catégorie Production a été attribué à l'équipe ARTEC #199, marquant une première dans l'histoire de ce championnat. Cela démontre que la course englobe beaucoup plus que la simple course vers la ligne d'arrivée. Les évolutions technologiques, les différents types de machines et les divers styles de pilotage font partie intégrante de l'expérience endurante.

Les défis rencontrés tout au long de la saison

La saison 2025 n'a pas été exempte de défis pour les équipes et les pilotes. Des conditions météorologiques imprévisibles aux changements de règlement, les équipes ont appris à jongler avec un environnement en constante évolution. Un autre aspect qui a mis à l'épreuve la solidarité de chaque équipe est la gestion des blessures. Karel Hanika, au sein de YART, a dû faire face à une gastro-entérite au milieu des dernières épreuves, forçant l’équipe à redoubler d’efforts.

Les stratégies de répartition des forces ont également joué un rôle clé. Parfois, les équipes ont dû faire des choix difficiles concernant les relais, le choix des pneus, notamment entre les marques Bridgestone, Michelin et Dunlop, tout en prenant en compte les performances des machines sur la durée. Les décisions prises par chaque équipe ont pu se révéler critiques, impactant leurs positions finales et influençant leurs chances de succès.

• Facteurs de risque : Santé des pilotes et mécanique des motos.
• Conditions climatiques : Chaque course nécessitait une capacité d'adaptation à un terrain changeant.
• Stratégies de ravitaillement: Équilibre entre rapidité et précision lors des arrêts.
• Concurrence accrue : Un plateau de pilotes talentueux a rendu la saison passionnante.

La perspective future pour le FIM EWC

Alors que la saison 2025 touche à sa fin, l'attention se tourne également vers l'avenir. Le calendrier des courses pour 2026 commence à prendre forme, avec la prochaine édition des 24 Heures Motos prévue du 16 au 19 avril. Les équipes se préparent déjà pour cette nouvelle bataille, et les marques telles que Yamaha, Suzuki, Kawasaki et Honda sont déjà sur le terrain, testant et optimisant leurs motos pour se maintenir en tête.

Un enjeu majeur pour la prochaine saison sera d'attirer les jeunes talents et d'encourager l'innovation. Le succès d'équipes comme YART-Yamaha prouve qu'avec du travail acharné et de la passion, des résultats extraordinaires peuvent être obtenus, même dans des conditions difficiles. L’accent sur la durabilité et les technologies de pointe s’annoncent également comme des éléments clés du futur des courses d’endurance, où chaque détail compte, de l’innovation au choix des pneumatiques. Le FIM EWC continuera d’inspirer les rêves d’innombrables passionnés de motos à travers le monde.

Source: www.24h-motos.com